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1 mars 2011 2 01 /03 /mars /2011 18:53

 

30 minutes audio pour mieux comprendre la proximité entre l'homme de Neandertal et l'homme moderne
Publié le mercredi 30 juin 2010 · Mis à jour le lundi 5 juillet 2010
Avec Eva Maria Geigl, paléo-généticienne, Institut Jacques-Monod, et Bruno Moreille, directeur de recherche au CNRS
Le Salon noir, France Culture, le mercredi de 14h30 à 15h 
Par Vincent Charpentier
Émission du 16 juin 2010
Apparues en Europe il y a 350 000 ans, les populations néandertaliennes se sont étendues jusqu’au Proche-Orient. Là, elles y partagèrent la même culture moustérienne avec des populations de morphologie moderne (Sapiens sapiens), mais déclinèrent avec l’arrivée des Hommes modernes en Europe pour disparaitre il y environ 30 000 ans. Les Néandertaliens eurent un rôle essentiel dans l’histoire de l’humanité. Depuis maintenant des décennies, les chercheurs s’interrogent sur les liens pouvant unir ou non Neandertal et Homme moderne. Svante Pääbo et son équipe du Max Planck Institute for Evolutionary Anthropology de Leipzig (Allemagne), viennent d’y répondre. L’analyse de l'ADN nucléaire issue de trois néandertaliens -datés 38 000 et 44 000 ans- montre que 1 à 4 % du génome humain actuel proviendrait des néandertaliens, preuve d’un brassage génétique, vieux de 80 000 ans.
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19 février 2011 6 19 /02 /février /2011 23:57
Pourquoi enseigner la philosophie et l’histoire de sciences dans les cursus scientifiques[1]

AuteurDominique Lecourt du même auteur

Dominique Lecourt est professeur de philosophie à l’université Paris 7 et Président du Comité d’éthique de l’Institut de recherche pour le développement (IRD). Il a notamment dirigé le Dictionnaire d’histoire et philosophie des sciences (PUF) et est l’auteur, entre autres, de Contre la peur, L’Amérique entre la Bible et Darwin, Prométhée, Faust, Frankenstein : Fondements imaginaires de l’éthique, du « Que sais je ? » sur La philosophie des sciences et vient de publier Humain, post-humain (PUF, 2003).

Un grand nombre d’étudiants en sciences éprouvent un malaise. Ils ont appris des techniques, des équations, des théories, mais ils n’ont pas acquis une vue générale de ce qu’est la pensée scientifique, même dans le domaine qui est le leur. Certains disent ouvertement que l’enseignement leur paraît trop dogmatique tel qu’il leur est dispensé. Cette observation a, il y a bientôt quinze ans, poussé les physiciens de l’Université Denis Diderot/Paris 7 à instituer un enseignement de philosophie des sciences dans leur cursus (DEUG et maîtrise). Les étudiants aiment bénéficier d’un moment de réflexion qui leur permet de faire le lien entre ce que va être leur métier et l’ensemble des activités humaines envisagées dans leur épaisseur historique.

2 Dans le rapport de février 2000 sur l’enseignement de la philosophie des sciences que j’ai remis au Ministre de l’Education Nationale et de la Recherche, j’ai tenu grand compte de cette expérience[2] . La position adoptée correspondait à une pratique de la philosophie des sciences qui s’inscrit dans une tradition française dont les noms de Gaston Bachelard, de Georges Canguilhem et de quelques autres constituent les emblèmes. Selon les tenants de cette tradition, on ne peut utilement philosopher sur les sciences sans se référer à leur histoire, car il y a une intrication inévitable et nécessaire entre analyse philosophique et analyse historique. La première sans la seconde est vide ; la seconde sans la première est aveugle. Les présupposés philosophiques d’un secteur d’activités scientifiques donné, sa « philosophie silencieuse » (Jean-Toussaint Desanti), se manifestent dans la genèse intellectuelle et expérimentale des concepts et des théories qui déterminent le champ de ses objets. J’ai donc défendu l’idée qu’il est nécessaire d’aménager, de façon aussi continue que possible, au fil de leurs études, un temps où les étudiants s’exercent à la réflexion critique sur le sens de l’activité scientifique, ce qui suppose qu’ils en connaissent l’histoire.

3 Savoir dégager la philosophie des sciences en acte peut au demeurant s’avérer utile à la recherche elle-même, contrairement à ce que pensait Thomas Kuhn[3] . La philosophie des sciences n’est pas un luxe de la pensée. Elle peut aider à la recherche parce que sur un certain nombre de grandes questions comme, par exemple l’expansion de l’univers, l’unification de la physique ou les théories de l’évolution, il existe – qu’on le veuille ou non – un lien très étroit entre la façon dont on se saisit d’un problème – ce qu’on désigne comme une tournure d’esprit, ou un style de pensée – et l’option philosophique qu’on adopte. Un enseignement de la philosophie des sciences digne de ce nom, doit ainsi s’ancrer sur les problèmes de la science en train de se faire. Instruit par l’histoire, il doit contribuer à dégager des possibles pour l’avenir des recherches. Connaître l’étrange cosmologie cartésienne pour elle-même, telle qu’elle est exposée dans les Principes de la philosophie (1641), n’a, par exemple, guère n’intérêt pour un chercheur aujourd’hui. Mais la façon dont Descartes ruse avec la notion d’infini dans le sillage de Galilée, de Képler et de Bruno peut se révéler fort intéressante pour comprendre quelques questions cosmologiques actuelles groupées autour de l’interprétation du Big bang. La philosophie des sciences doit donc être considérée comme un exercice d’assouplissement de l’esprit. Elle permet de se détacher d’évidences acceptées sans discussion et parfois sans réflexion. Elle peut constituer un remède contre les dogmatismes opposés qui se partagent notre monde, celui du scientisme et de l’anti-science.

4 Cet exercice offre également la possibilité de mieux maîtriser les types de démarches intellectuelles qui se trouvent au cœur du progrès des sciences. Prenons l’exemple de l’analogie. Celle-ci a été longtemps considérée comme attachée à un stade pré-scientifique de la pensée. Elle était réputée hantée par un arrière-fond métaphysique et symbolique. On la voyait comme une pièce essentielle de la conception magique du monde qui a prévalu durant la Renaissance comme « magie naturelle ». Les rationalistes modernes la tenaient ainsi pour hautement suspecte. Elle s’avère pourtant essentielle à la démarche inventive dans nombre de cas, comme le notait déjà avec ferveur en son temps Diderot qui lui accordait une place centrale dans la création scientifique et comme, plus près de nous, l’expliquait Bachelard. Que l’on songe par exemple à l’usage qu’en a fait Maxwell dans le sillage de Faraday. Faraday s’était intéressé à la transmission de la force électrique à travers la matière et l’espace. Maxwell développa une analogie : de même qu’une ligne magnétique fait apparaître une successions de pôles nord et sud dans le fer, une ligne de force électrique crée dans un isolant une succession de charges positives et négatives… La science de l’électromagnétisme était née ! Ce n’est certes pas une question épistémologique anodine que de s’interroger sur ce qu’est une analogie maîtrisée.

5 La philosophie des sciences peut constituer une arme dans un combat idéologique contre les prêcheurs en eau trouble qui invoquent aujourd’hui frauduleusement l’autorité de la science afin d’asseoir leurs empires financiers sur de véritables systèmes de servitude. Si l’on s’est exercé à réfléchir sur les réalités de la démarche scientifique telle qu’elles se manifestent dans l’histoire de la production des connaissances humaines, on sera moins crédule, moins exposé à se laisser abuser par eux. Le scientisme et le technologisme alliés à des pratiques souvent présentées comme thérapeutiques, nourrissent en effet des gourous sectaires[4] [, dont le désormais célèbre Raël n’est qu’un exemplaire particulièrement audacieux !

6 De plus, l’exercice philosophique de la pensée des sciences devrait contribuer à mettre un terme à la querelle qui, en Occident, continue d’opposer ceux qui veulent en matière de connaissance et d’action s’en tenir aux résultats obtenus par les sciences à ceux qui adhèrent aux récits contenus dans les grands textes religieux, et notamment la Bible. Tel était le souhait du paléontologue américain Stephen Jay Gould[5]  qui aura eu, toute sa vie, à subir les attaques de créationnistes extrémistes violemment hostiles à la théorie darwinienne de l’évolution au nom du respect littéral de textes décrétés fondamentaux pour l’édifice tout entier des valeurs américaines. Les charlatans qui travaillent sa publicité pour le compte du mouvement fondamentaliste protestant américain prennent soin aujourd’hui de faire parade de diplômes scientifiques, éditent des brochures et des manuels qui ressemblent comme deux gouttes d’eau à des manuels scientifiques[6]. Ils prétendent même s’appuyer sur des critères épistémologiques et il leur arrive, par exemple, d’invoquer les thèses de Karl Popper pour affirmer que la théorie de l’évolution n’est pas une théorie réfutable, « falsifiable », donc qu’elle n’est pas une théorie scientifique mais une simple hypothèse métaphysique. Alors enchaînent-ils : « hypothèse pour hypothèse, nous préférons celle de la Bible » qui a pour elle la valeur de l’ancienneté. Lorsqu’on a réfléchi à ce qu’est un fait, une théorie, un concept, il est plus facile de se défendre contre ce genre de détournement de la science à des fins apologétiques. Nulle démarche scientifique ne peut se donner pour seul objectif de confirmer une vérité préalablement établie. Ce qui caractérise la science, c’est la production de connaissances toujours nouvelles, et parfois surprenantes. Une science réinvente à l’occasion ses principes.

7 L’ensemble du rapport et des propositions que j’ai faites au Ministère en l’an 2000 visaient plus particulièrement les cursus scientifiques. Pourquoi, a-t-on demandé, les étudiants en lettres ou en droit n’en seraient-ils pas également les bénéficiaires alors que les questions scientifiques touchent toute la société ? À mes yeux, ce n’était, de fait, qu’un début. Commencer par les cursus scientifiques, médicaux et d’ingénieurs, ne correspondait cependant pas à une démarche arbitraire, car la philosophie entretient un rapport spécifique avec les sciences et les techniques, même si on l’a un peu trop oublié au XXe siècle dans notre pays. L’exercice de pensée que l’on appelle philosophie n’a pris son essor en Occident que par une tentative toujours reprise de dégager la portée générale de la rationalité dont on construit la figure à partir du mouvement de connaissance à l’œuvre dans les sciences. Comment ne pas souhaiter que les littéraires et les juristes puissent également recevoir un enseignement de philosophie des sciences, afin d’y voir plus clair dans ce qui, dans nos sociétés, se réalise « au nom de la science », ou contre elle.

 

Notes

[ 1] Ce texte est constitué par une reprise, amendée, d’une conférence prononcée à l’occasion du Colloque « Histoire et philosophie des sciences : Vers une nouvel le alliance ? », le 4 octobre 2002 à l’École normale supérieure de la rue d’Ulm.Retour

[ 2] Rapport au Ministre de l’Éducation Nationale sur l’enseignement de la philosophie des sciences (2000) : http://www.education.gouv.fr/rapport/lecourt/Retour

[ 3] La tension essentielle : tradition et changement dans les sciences, (1977) trad. franç. Gallimard, Paris, 1990.Retour

[ 4] D. Lecourt, Humain, post-humain, PUF, Paris, 2003.Retour

[ 5] S. J. Gould, Et Dieu dit : « Que Darwin soit ! », (1999) trad. Franç. Editions du Seuil, Paris, 2000.Retour

[ 6] D. Lecourt, L’Amérique entre la Bible et Darwin, (1992) réed. PUF/Quadrige, Paris, 1998.Retour

 

Ce texte est publié dans la revue Rue Descartes 2003/3 (n° 41) : www.cairn.info/revue-rue-descartes-2003-3-page-105.htm.

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17 février 2011 4 17 /02 /février /2011 23:25

De l'actualité pour notre thème en cours...

 

La bipédie des australopithèques proche de la nôtre ?
Une voûte plantaire similaire à celle d'Homo sapiens ?

Une nouvelle étude parue dans la revue Science du 10 février 2011 accorde aux australopithèques une bipédie similaire à celle de l'homme moderne du fait d'une courbure du pied. Les conclusions lapidaires de cette étude ne sont, toutefois, pas admises par l'ensemble de la communauté scientifique.

La suite ici

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17 février 2011 4 17 /02 /février /2011 21:33

La reconstitution de la marche des Néandertaliens ne fait apparaître aucune différence notable avec celle des hommes actuels, hors, peut-être, une robustesse et une puissance légèrement supérieures.

Suite de l'article ici.

 

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15 février 2011 2 15 /02 /février /2011 23:08

Durée : 8'15

  Courte vidéo pour réfléchir sur la place de l'Homme parmi les autres... Hommes tel que Néandertal. Il s'agit d'un mini cours au tableau, bien que le tableau ne soit pas d'une grande utilité à Pascal Picq ici... mais écoutez le !



Néendertal par Picq.
REMARQUE : Une autre vidéo intéressante est disponible ici sur universcience-vod, "Néandertal : Cro-Magnon m'a tue[r]?", il s'agit d'une rencontre avec la spécialiste française de Néandertal du Muséum National d'Histoire Naturelle, Marylène Patou-Mathis. Durée : 31'50, qui se déroule en trois chapitres : Bestial ou intelligent? ; Hypothèse sur une disparition ; et Cloner Néandertal.
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10 février 2011 4 10 /02 /février /2011 22:18

Quatre courtes vidéo pour comprendre et réfléchir un peu plus :

 


 

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9 février 2011 3 09 /02 /février /2011 23:36
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4 février 2011 5 04 /02 /février /2011 21:42

durée : 4 min

La découverte d'outils au Moyen-Orient qui recule la sortie d'Afrique de l'homme moderne, une nouvelle plaque tectonique au fond de l'océan, un kilogramme au régime et le parasite du paludisme vu de (très) près... l'actualité scientifique avec Romain Lejeune.

 

Réalisation : Christian Buffet

 

Production : Universcience 2011     

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3 février 2011 4 03 /02 /février /2011 21:38
  • Voici les 20 premières minutes d'un documentaire-fiction sur le voyage de Charles Darwin parti en 1831 pour un tour du monde à 22 ans qui durera cinq ans (au lieu de deux prévus au départ). C'est à la suite, et même pendant ce voyage que sa pensée s'élabore... Le livre Sur l'Origine des Espèces au moyen de la Sélection Naturelle ne sortira qu'en 1859.

 

 

 

 

  •   Documentaire en dessins animés (10 minutes)

 

 

 

  • Le mieux, c'est encore de lire son récit de voyage (Voyage d'un naturaliste autour du monde, de Charles Darwin, éditions La Découverte). Sachez que la plupart des livres de Darwin sont disponibles gratuitement ici ou (en français). Et j'ai trouvé (là : http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/dosdarwin/darwin.html) un très bon montage audio et diapo fait pas le Cnrs.

 

  • Pour la théorie, vous trouverez un dossier très complet, sérieux et accessible, réalisé par Patrick Tort sur les pages suivantes :
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24 janvier 2011 1 24 /01 /janvier /2011 23:19

En 1998, le squelette d'un australopithèque de plus de trois millions d'années a été découvert dans une grotte d'Afrique du Sud par l'équipe du paléontologue Ron Clarke. Une découverte qui remet alors en cause l'origine de la bipédie. La Française Yvette Deloison, qui travaille également aux côtés d'Yves Coppens, au Collège de France à Paris, participait à cette découverte. Ses travaux sur les os du pied de l'australopithèque STW 573 (nom de code), l'ont amenée à formuler une hypothèse révolutionnaire dans le monde de l'évolution: l'apprentissage de la marche s'est fait bien avant que l'homme, le singe et l'australopithèque n'apparaissent...

Ici, la vidéo (8min).

 

Intervention audio de Yvette deloison sur la bipédie  (1min) : clic !

Deuxième intervention audio de Yvette deloison sur la bipédie (1min20) : et reclic!


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